3) Une postérité préméditée et une présence médiatique constante
Sa relation ambiguë avec le réel accorde à 2001: A Space
Odyssey un statut particulier, celui d'œuvre incontournable au sein de la culture médiatique. Ce même statut se démontre également par l'idée que ce
film a été conçu pour être une référence; cela engendrant une présence
médiatique constante.
Il semble important de préciser la volonté de Stanley Kubrick, lors du projet du film, de mettre en scène une œuvre marquante.
Cela se démontre d'abord avec la rupture qu'a engendré 2001: A Space Odyssey. Alors que le cinéma de science-fiction des années 50 n'est que pur divertissement, avec de nombreuses séries B, Stanley Kubrick décide de s'inspirer plutôt de la "New wave", mouvement lui-même inspiré de la Nouvelle Vague française, afin de mettre en scène une œuvre plus sérieuse et plus artistique. Effectivement, la "New Wave", terme anglo-saxon qui évoque certaines œuvres de science-fiction des années 60-70, préfère mettre en exergue des drames psychologiques et des thématiques philosophiques. Cette inspiration, pour Stanley Kubrick, va lui permettre de réaliser un film ayant une crédibilité accrue; 2001: A Space Odyssey contribue à la prise au sérieux de la science-fiction.
Cette volonté de concevoir un film mémorable se démontre également à travers l'œuvre elle-même, sa forme et ses caractéristiques la rendant singulière et unique. Effectivement, 2001: A Space Odyssey détient des aspects propre au cinéma expérimental: écrans noirs, images psychédéliques, peu de dialogues, narration discontinue, rythme très lent...Ces éléments définissent l'œuvre comme hermétique, peu explicite, mais surtout particulièrement originale: cela permet au film de devenir unique en son genre. Également, le soin apporté au son, aux images, à la musique, c'est à dire à chaque constituant du film, démontre la volonté de Stanley Kubrick de réaliser une œuvre d'art totale. Cette idée est explicitée avec le titre du film, et le choix du terme "Odyssey". Référence à Homère, qui avec son œuvre a influencé la littérature du monde entier, ce terme permet de mettre en lumière la volonté du réalisateur de créer un film de grande ampleur.
Cette volonté a été exaucée: 2001: A Space Odyssey devient rapidement une référence de la culture populaire, cela se démontrant par une présence médiatique constante.
Dans le domaine de la science-fiction, l'œuvre de Stanley Kubrick a exercé une influence considérable, encore existante aujourd'hui. Cela se démontre avec de grands réalisateurs de science-fiction tels que James Cameron ou Georges Lucas, qui avouent leur filiation avec 2001: A Space Odyssey.1 D'ailleurs, de nombreux films, implicitement ou explicitement, peuvent se référer à l'œuvre de Stanley Kubrick. Il est possible de citer un exemple, Prometheus de Ridley Scott, sorti en 2012, et qui démontre qu'encore aujourd'hui le cinéma de science-fiction est influencé par 2001: A Space Odyssey. Cette œuvre détient une thématique proche de celle du film de Stanley Kubrick, en mettant en scène une intelligence extraterrestre jouant un rôle prépondérant dans l'évolution de l'espèce humaine. Mais surtout, certains passages sont éloquents quant à leur ressemblance avec 2001: A Space Odyssey. Une comparaison entre les deux films s'avère indispensable pour démontrer ce propos:
Il semble important de préciser la volonté de Stanley Kubrick, lors du projet du film, de mettre en scène une œuvre marquante.
Cela se démontre d'abord avec la rupture qu'a engendré 2001: A Space Odyssey. Alors que le cinéma de science-fiction des années 50 n'est que pur divertissement, avec de nombreuses séries B, Stanley Kubrick décide de s'inspirer plutôt de la "New wave", mouvement lui-même inspiré de la Nouvelle Vague française, afin de mettre en scène une œuvre plus sérieuse et plus artistique. Effectivement, la "New Wave", terme anglo-saxon qui évoque certaines œuvres de science-fiction des années 60-70, préfère mettre en exergue des drames psychologiques et des thématiques philosophiques. Cette inspiration, pour Stanley Kubrick, va lui permettre de réaliser un film ayant une crédibilité accrue; 2001: A Space Odyssey contribue à la prise au sérieux de la science-fiction.
Cette volonté de concevoir un film mémorable se démontre également à travers l'œuvre elle-même, sa forme et ses caractéristiques la rendant singulière et unique. Effectivement, 2001: A Space Odyssey détient des aspects propre au cinéma expérimental: écrans noirs, images psychédéliques, peu de dialogues, narration discontinue, rythme très lent...Ces éléments définissent l'œuvre comme hermétique, peu explicite, mais surtout particulièrement originale: cela permet au film de devenir unique en son genre. Également, le soin apporté au son, aux images, à la musique, c'est à dire à chaque constituant du film, démontre la volonté de Stanley Kubrick de réaliser une œuvre d'art totale. Cette idée est explicitée avec le titre du film, et le choix du terme "Odyssey". Référence à Homère, qui avec son œuvre a influencé la littérature du monde entier, ce terme permet de mettre en lumière la volonté du réalisateur de créer un film de grande ampleur.
Cette volonté a été exaucée: 2001: A Space Odyssey devient rapidement une référence de la culture populaire, cela se démontrant par une présence médiatique constante.
Dans le domaine de la science-fiction, l'œuvre de Stanley Kubrick a exercé une influence considérable, encore existante aujourd'hui. Cela se démontre avec de grands réalisateurs de science-fiction tels que James Cameron ou Georges Lucas, qui avouent leur filiation avec 2001: A Space Odyssey.1 D'ailleurs, de nombreux films, implicitement ou explicitement, peuvent se référer à l'œuvre de Stanley Kubrick. Il est possible de citer un exemple, Prometheus de Ridley Scott, sorti en 2012, et qui démontre qu'encore aujourd'hui le cinéma de science-fiction est influencé par 2001: A Space Odyssey. Cette œuvre détient une thématique proche de celle du film de Stanley Kubrick, en mettant en scène une intelligence extraterrestre jouant un rôle prépondérant dans l'évolution de l'espèce humaine. Mais surtout, certains passages sont éloquents quant à leur ressemblance avec 2001: A Space Odyssey. Une comparaison entre les deux films s'avère indispensable pour démontrer ce propos:
Le premier extrait est celui de Prometheus.
Il met en scène un des personnages du film, nommé David, un robot au physique
et au comportement humain. Il s'agit du début du film, au moment où le vaisseau
spatial de l'équipage fait route vers une planète inconnue. Alors que tous les
autres astronautes sont cryogénisés, David arpente seul le vaisseau. Dans les
deux autres extraits, tirés de 2001: A Space Odyssey, Franck est
également mis en scène seul, alors que les autres cosmonautes sont eux aussi en
état d'hibernation. Les points communs entre les deux films sont alors
éloquents: dans les deux cas, l'accent est mis sur un personnage caractérisé
par sa solitude, au sein d'un décor qui semble immaculé, comme le montre la
prédominance du blanc. De plus, les deux personnages pratiquent des activités
quotidiennes, comme le sport ou le fait de manger. La vie dans l'espace est
ordinaire puisqu'elle est banalisée, mais en même temps elle semble en dehors
de la société, comme le prouve la solitude des personnages. Cette perception de
l'espace est caractéristique du film de Stanley Kubrick. L'influence de
cette œuvre est alors primordiale.
Pourtant, la présence médiatique de 2001: A Space Odyssey est surtout caractérisée par de nombreuses références directes qui l'évoquent explicitement, cela permettant au film de détenir une présence constante au sein de l'espace médiatique.
Pourtant, la présence médiatique de 2001: A Space Odyssey est surtout caractérisée par de nombreuses références directes qui l'évoquent explicitement, cela permettant au film de détenir une présence constante au sein de l'espace médiatique.
Capture d'écran, The Simpsons, "Deep Space Homer", FOX, 1994 |
Cette pub d'Apple, diffusée lors du Superbowl de 1999, met en scène un des protagonistes de 2001: A Space Odyssey, HAL 9000, ordinateur doté d'une intelligence artificielle hors norme.
Jouant sur la peur
du bug de l'an 2000, ce personnage vante les mérites de la marque. Tout comme Les
Simpson, Apple use au sein de ses campagnes publicitaires de nombreuses
références à la culture populaire, comme le démontre notamment une de ses
publicités réalisée par Ridley Scott, qui reprend l'œuvre 1984.2 Il n'est donc pas anodin si un autre classique classique de la science-fiction, 2001:A Space Odyssey, soit utilisé par la marque.
En 2008, WALL-E, de Disney Pixar, sort dans le monde entier.
Le protagoniste est un robot chargé de nettoyer la planète qui est
devenue inhabitable à cause de la pollution. Ce film d'animation fait
directement référence à l'œuvre de Stanley Kubrick, aussi bien
par des passages parodiques que par des thématiques proches. Il s'agit du
premier film d'animation de science-fiction de Disney, et il utilise l'œuvre de
Stanley Kubrick comme référence primordiale. Cela démontre que 40ans après sa sortie, 2001: A Space Odyssey est toujours autant une référence incontournable du cinéma.
Le nombre de références à 2001: A Space Odyssey est tellement important qu'il est difficile de le quantifier précisément. Voici quelques exemples de créations culturelles contenant des références à l'œuvre de Stanley Kubrick:
En 2008, WALL-E, de Disney Pixar, sort dans le monde entier.
affiche américaine, WALL-E, Andrew Stanton, 2008 |
Le nombre de références à 2001: A Space Odyssey est tellement important qu'il est difficile de le quantifier précisément. Voici quelques exemples de créations culturelles contenant des références à l'œuvre de Stanley Kubrick:
Références à 2001 : A Space Odyssey au sein de la culture médiatique
|
Cinéma
|
-FINKLEMAN
Ben, AirplanesII : The Sequel,
Howard W.Koch, 1885
|
-STILLER
Ben, Zoolander, Stuart Confeld et
Ben Stiller, 2001
|
-BURTON
Tim, Charlie and the chocolate factory,
Warner Bros, 2005
|
-LUCAS
George, Star wars, Episode III: Revenge
of the Sith, Lucasfilm, 2005
|
-BOYLE
Danny, Sunshine, Fox Searchlight
Pictures, 2007
|
-KOSINSKI
Joseph, Tron: Legacy, Walt Disney
Pictures, 2011
|
Télévision
|
-GROENING
Matt, The Simpsons, episode 8
saison 3, “Lisa’s Pony”, FOX, 7avril1991 (première diffusion)
|
-GROENING Matt, Futurama, FOX, 28mars1999 (première
diffusion) : références régulières
|
-HILLENBURG Stephen, SpongeBob SquarePants, episode 14 saisob 1, “SB-129”,
Nickelodeon, 1999 (première diffusion)
|
-GROENING
Matt, The Simpsons, episode 1
saison 13, “Treehouse of horror XII”, 6novembre2001 (première diffusion)
|
Jeux Vidéos
|
-MUCKY FOOT, Startopia, édité par Endios Interactive, 2001
|
-VISCERAL
GAMES, Dead Space, édité par
Electronic Arts, 2008
|
-MAXIS, SPORE, édité par Electronic Arts, 2008
|
Publicité
|
-LG, Pub tv LG ChocolateBL40, 2009
URL :http//www.youtube.com/watch?v=FCmvdrj8gH8&feature=player_embedded
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Musique
|
-MARTRIDEN,
Encounter the Monolith, 2010
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Cette
diversité de médias, et le nombre incalculable de références à 2001: A Space
odyssey démontre que cette œuvre est véritablement ancré au sein de la
culture populaire, et que sa présence est à la fois incontournable et
récurrente. De plus, la présence médiatique de l'œuvre de
Stanley Kubrick semble se définir surtout par des références multiples.
1: « 2001 : The making of a mythe », Channel Four, blu-ray 2001 : a Space Odyssey, 2007
2: SCOTT Ridley, 1984, Apple, 1984 (diffusée pendant le Super Bowl) URL: https://www.youtube.com/watch?v=-nz8WD6v-Jg